Sortir du triangle dramatique
Dans l'article précédent, nous avons vus comment un blessé d'abandon peut participer à un traingle dramatique avec ses proches
L'une des conséquences très concrète de la blessure d'abandon, comme beaucoup d'autres blessures touchant à l'estime de soi, est parfois de favoriser l'entrée du blessé d'abandon et de ses proches dans un échange stéréotypé, répétitif et prévisible, dont la principale caractéristique est que les interlocuteurs en sortent tous systématiquement déçus et frustrés.
Cette interaction conflictuelle
devient alors facteur aggravant dans la relation avec le blessé d'abandon, et
il est important pour le proche d'en prendre conscience rapidement, car il a
alors capacité à en éviter les pièges.
Comment sortir concrètement de ce jeu de rôle nuisible ?
Le triangle dramatique se résout de lui-même à partir du moment où les proches du blessé d'abandon prennent conscience de leur rôle préférentiel d'entrée, et s'appliquent à ne pas tomber dans le piège associé à leur rôle.
Le triangle gagnant de A. Choy est une excellente lecture pour ceux qui veulent éviter ces pièges. Il fait en effet correspondre chaque rôle du triangle dramatique avec son « pendant gagnant » :
L'article original de A. Choy : « The Winners's Triangle »
https://fr.scribd.com/doc/52446575/TAJ-1990-Acey-Choy-The-winners-triangle-r#
Dans le triangle gagnant, le persécuteur s'affirme toujours, mais en respectant sa victime ; le sauveur aide toujours la victime, mais en la laissant actrice de son bien-être ; la victime se sent toujours vulnérable mais a conscience de sa responsabilité et veille à rester actrice de son bien-être.
Ainsi, le persécuteur doit veiller à focaliser son énergie sur la résolution de sa propre difficulté, sans chercher à punir sa victime. Il doit apprendre à communiquer de manière assertive en considérant son interlocuteur comme quelqu'un d'important pour lui, et qui mérite son respect. Il doit donner son avis sans l'imposer, accepter d'entrer en négociation.
Le sauveur doit veiller à ne pas imposer son aide à la victime, en particulier si la souffrance de la victime l'inquiète, en confondant sa plainte avec un appel à l'aide. En effet, la victime reste la principale actrice de son propre bonheur, et aucun super-héros ne pourrait réellement sauver quelqu'un qui au fond de lui-même ne souhaite pas changer. Il doit donc « s'enquérir de sa victime » en acceptant un refus d'aide, que ce refus soit exprimé directement ou moins directement (par ex. par les milles raisons qui expliquent pourquoi cela n'est pas possible). Concrètement, l'aide apporté par le sauveur peut prendre la forme de l'écoute, la valorisation, le conseil informatif ou le moyen matériel, mais le sauveur ne doit jamais agir à la place de la victime.
La victime doit veiller à ne pas imposer sa souffrance à ses interlocuteurs, en attendant une résolution extérieure. Elle doit prendre conscience de sa propre responsabilité dans la souffrance qu'elle vit, et devenir actrice de la résolution de ses difficultés. Demander de l'aide est naturellement possible, mais toujours en restant actrice de son bien-être, en acceptant également les refus d'aide de ses interlocuteurs.
Exemples
d'échanges gagnants
Guérir de la blessure d'abandon
https://www.relationsvraies.com/wp-content/uploads/2017/02/cadeau-blessure-abandon-AT-2.pdf
Décoder des situations de communication problématiques
https://www.communicationgagnante.com/le-triangle-de-karpman/
https://essence-i-elles.blog4ever.net/le-triangle-du-gagnant
3P
https://dominique-pierucci.com/oser-depasser-vos-croyances-limitantes/
https://jmi67.free.fr/psycho_docs/triangles_jeux_psy.pdf
AT
https://analysetransactionnelle.fr/les-concepts-de-base/les-transactions/